Une bonnette macro, parfois également nommée lentille « close-up » est un accessoire photo qui, comme ses différents noms l’indiquent, permet de faire de la photo rapprochée (en anglais, on parle de « close-up photography ») couramment appelée « macrophotographie » ou tout simplement « photo macro ».

Un bonnette ressemble un peu à une loupe et se visse sur l’avant d’un objectif, comme un filtre. En réduisant la distance minimale de mise au point de l’objectif sur lequel elle est fixée, elle vous permet de vous approcher beaucoup plus près de votre sujet et donc qu’il apparaisse bien plus gros sur votre photo. Autrement dit, avec une bonnette macro, vous pourrez faire des gros plans de sujets tout petits, comme par exemples une fleur ou un insecte. Cet accessoire est généralement utilisé sur des appareils photo à objectifs interchangeables (reflex ou hybrides). L’idée est de transformer pour un prix très raisonnable (une centaine d’euros pour les bonnettes de qualité) un objectif standard en objectif capable de faire de la photo rapprochée sans être obligé d’investir dans un  objectif spécialisé « macro » coûteux (plusieurs centaines d’euros à largement plus de 1000 euros).

Dans cet article, je vais vous parler de la bonnette macro de chez NiSi que j’ai eu l’opportunité de tester. Je vais vous donner mon avis et vous prodiguer quelques conseils pour l’utiliser au mieux.

La bonnette NiSi

J’avoue que j’étais assez impatient de la recevoir pour la tester car, sur le papier, la fiche technique de cette bonnette présente toutes les caractéristiques optiques que je recherche pour ce type d’accessoire :

  • Bonnette achromatique: elle n’est pas constituée d’une seule lentille simple, mais d’une formule optique qui va réduire les aberrations chromatiques et sphériques et ainsi améliorer la netteté de l’image obtenue. C’est personnellement un gage de qualité sur lequel je ne déroge pas : acheter une bonnette, qui ne serait pas achromatique ou apochromatique, serait à mon sens de l’argent mal dépensé. C’est d’ailleurs  à mon avis parce que des photographes mal informés se sont laissé tenter par des bonnettes à un prix dérisoire (parfois vendues par lots) que cet accessoire a encore mauvaise réputation auprès de certains photographes…
  • Revêtement nano multicouche: les traitements de surface de la lentille limitent les reflets parasites. Avec le système optique retenu (point précédent), c’est un signe supplémentaire qui nous indique que le fabricant a pris au sérieux la qualité optique de son accessoire.

A la réception du matériel, mes premières impressions sont très bonnes :

  • Le produit est parfaitement emballé et protégé. Les matériaux et les finitions d’usinage sont parfaits, l’ensemble respire la qualité. En soupesant la bonnette, on sent qu’elle est plutôt lourde et on comprend tout de suite qu’il ne s’agit pas d’une simple lentille d’une fine épaisseur.
  • Et pour ceux qui aiment le beau matériel, on peut dire que le design est réussi: je trouve le mélange argent et noir, sobre et élégant. Par contre, nous verrons plus loin que le choix de l’aspect brillant peut être sujet à débat. En revanche, aucun doute sur l’intérêt d’avoir une bague crénelée : cela permet une meilleure prise en main lors des manipulations et notamment au moment de visser et dévisser la bonnette. C’est le genre de petits détails qui montrent que le produit a bien été réfléchi par les concepteurs de chez NiSi.
  • Même la pochette est jolie avec des finitions impeccables. Elle est bien rembourrée pour protéger efficacement la bonnette. La protection du matériel est trop souvent un aspect négligé par les fabricants (ou un point sur lequel des économies sont volontairement faites). Ici ce n’est pas le cas et c’est très bien ainsi !

Quel grandissement espérer en fonction de la focale?

C’est assez étonnant, mais NiSi ne communique pas sur la puissance de sa bonnette macro (exprimée en dioptries). Peut-être que la marque juge que c’est une caractéristique mal comprise par beaucoup de photographes… pour ceux qui connaissent c’est toutefois une information importante qui permet de facilement comparer le « pouvoir de grossissement » de différentes bonnettes. Pour information, en photo rapprochée, on utilise normalement le terme de « grandissement », mais peu importe, l’idée est la même (si cette notion un peu technique vous intéresse, je vous invite à lire l’article  “Macrophotographie : définition par le grandissement” sur mon blog). Plus la valeur en dioptrie est élevée, plus vous pourrez vous rapprocher de votre sujet et donc le grossir sur la photo (obtenir un grandissement élevé). Il y a un lien direct entre les dioptries et la distance de travail. C’est d’ailleurs cette dernière que NiSi a choisi de donner : selon le constructeur, la distance de travail (à laquelle vous pouvez vous rapprocher du sujet) se situe entre 22 et 30 cm (sous-entendu, 22 cm lorsque vous avez réglé la mise au point de votre objectif à sa distance minimale et 30 cm lorsqu’elle est réglée à l’infini). Cela correspond à une bonnette d’environ 3 dioptries.

Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’avec une bonnette macro donnée, plus la focale de l’objectif sera élevée et plus le grandissement sera important (plus le sujet sur la photo sera gros). C’est pourquoi il n’y a pas franchement d’intérêt à utiliser une bonnette sur un grand-angle : l’effet sera minime. Il est beaucoup plus efficient de mettre votre bonnette macro sur une focale d’au moins 100 mm. Et avec un zoom type 70-200 mm ou plus, vous pourrez en plus facilement faire varier la grosseur de votre sujet dans le cadre de votre photo (en changeant de focale).

Pour vous donner une idée de ce que l’on peut obtenir (en termes de taille de sujet) avec la bonnette macro NiSi, j’ai pris quelques photos d’une couverture d’une revue avec un objectif 70-200 mm réglé à sa focale maximale et sur la mise au point minimale afin que le sujet soit le plus gros possible sur la photo (dans mon cas la mise au point minimale est de 1,20 m du capteur jusqu’au sujet ou un peu moins d’un mètre en mesurant depuis la lentille frontale de l’objectif). Avec un appareil photo plein format, sans la bonnette macro, la photo englobe en largeur 16 cm du sujet. Avec la bonnette sur l’objectif, la distance de travail passe à environ 22 cm (distance entre l’avant de la bonnette et le sujet) et la photo englobe cette fois-ci un peu moins de 4 cm, soit un rapport de 4x.

Voici la photo sans bonnette et celle avec la bonnette macro NiSi :

Canon 5dMIII @200mm-map min sans bonnetteCanon 5dMIII @200mm-map min avec bonnette

Avec une même focale (lorsque je parle ici de focale, il s’agit toujours de la focale « réelle » et non de la notion de « focale équivalente »), vous obtiendrez sur un capteur plus petit APS-C, un sujet environ 1,5 fois plus grand(1,6 fois pour être précis dans le cas des appareils photo Canon APS-C). Pour ceux qui cherchent à ce que le sujet soit le plus gros possible dans le cadre de la photo, l’effet de ce coefficient de conversion est ici avantageux.

Si l’on reprend l’exemple précédent avec la bonnette (photo prise sur un appareil plein format à la focale de 200 mm et à la distance minimale de mise au point), juste en changeant le boîtier (APS-C Canon dans cet exemple), voici la différence de cadrage que l’on obtient (cette fois-ci la largeur du sujet pris dans le cadre fait seulement 2,5 cm environ) :

Canon 5dMIII @200mm-map min avec bonnetteCanon 7D @200mm-map min avec bonnette

NiSi annonce qu’avec une focale de 200mm, la bonnette permet d’atteindre le facteur de grandissement de 1x : cela signifie que si l’on photographie un sujet qui mesure 1 cm, son image sur le capteur fera également 1 cm. Les mesures que j’ai pu effectuer avec mes 2 objectifs Canon 70-200 mm (f/2.8 et f/4) ne me donne pas tout à fait ce rapport (les mesures peuvent varier en fonction des formules optiques), mais on s’en rapproche : j’obtiens un facteur de grandissement qui tourne autour de 0,9 x (et non de 1x).

En revanche, j’ai pu atteindre et dépasser le grandissement de 1x facilement, avec une focale de 300 mm (à la distance minimale de mise au point, le facteur était quasiment de 1,2x).

Quelle distance et quelle plage de mise au point?

L’aspect qui déroute le plus la première fois que l’on prend en main une bonnette macro, c’est que, une fois vissée sur l’avant de l’objectif, vous ne pouvez plus faire la mise au point à l’infini (l’autofocus patine et tout reste flou) : il vous faut obligatoirement trouver la bonne distance entre l’avant de la bonnette et votre sujet pour que vous puissiez faire la mise au point sur ce dernier. Dans notre cas, comme déjà indiqué plus haut, la distance entre l’avant de votre objectif avec sa bonnette et votre sujet doit être compris entre 22 et 30 cm. En dehors de cette plage, vous ne pourrez tout simplement pas faire le point, tout sera flou… J’ai pu vérifier ces chiffres en pratique : à quelques millimètres près, en fonction de l’objectif et de la focale sélectionnée, ce sont bien les distances que j’ai pu retrouver. Si l’on résume :

  • Mise au point à l’infini, vous pouvez vous tenir maximum à environ 30 cm de votre cible ; Si vous reculez encore, vous ne pourrez plus faire la mise au point.
  • Mise au point au minimum, vous pouvez avancer jusqu’à environ 22 cm de votre cible. Si vous vous rapprochez encore plus, vous ne pourrez plus faire la mise au point.
  • Vous avez donc une latitude de mouvement de seulement 8 cm (30 moins 22 cm) pour bouger d’avant en arrière par rapport à votre sujet. Mais n’oubliez pas que si vous avez un zoom, vous pouvez aussi changer votre cadrage (et la taille de votre sujet dans l’image) en jouant sur la focale.

C’est juste une contrainte inhérente aux bonnettes macro à avoir en tête. Au début vous chercherez un peu, puis avec un peu de pratique, vous trouverez rapidement vos marques.

Voici 3 photos avec leur contexte de prise de vue pour montrer la distance à laquelle je me trouve du sujet : ici une petite fleur d’Azalée de 2-3 cm de diamètre. Les photos ont été prises avec un appareil plein format et un objectif 70-200 mm réglé sur sa focale maximale. La première photo a été prise sans la bonnette macro à la distance minimale permise par l’objectif : ici 1,20 m soit un peu moins d’un mètre entre l’avant de l’objectif et le sujet. Les deux autres photos ont été faites avec la bonnette macro NiSi vissée sur l’objectif : une avec la mise au point faite à l’infini, à la distance de 30 cm du sujet, et l’autre, avec la mise au point réglée au minimum, à la distance d’environ 22 cm du sujet.

Qualité optique

Pas de mauvaise surprise de ce côté-là, la fiche technique annonçait la couleur et la qualité optique attendue est bien au rendez-vous. Comme avec d’autres bonnettes, il est toutefois préférable de réduire d’au moins un ou deux diaphragmes l’ouverture de votre objectif par rapport à son ouverture maximale pour obtenir le meilleur piqué.

Par exemple, avec mon objectif 70-200 mm f/4, j’ai une amélioration sensible de la netteté en passant de f/4 à f/8. Même constat avec mon 70-200 mm f/2.8 et mon 300 mm f/4. A partir de f/8 le piqué est vraiment très bon. Si les conditions de prise de vue vous le permettent (beaucoup de lumière ou appareil sur trépied avec un sujet immobile), vous pouvez même fermer beaucoup plus sans crainte d’avoir une dégradation de l’image à cause du phénomène de diffraction. Lors de mes tests, j’ai pu obtenir de très bonnes images même en fermant au maximum le diaphragme à f/32.

Voici des photos pour illustrer mes propos ci-dessus. Ces photos ont été prises avec un objectif Canon 70-200 mm f/4 et la bonnette macro NiSi (avec la bague d’adaptation 67-77 mm) monté sur un appareil plein format Canon 5D mark III. La première photo a été prise à la pleine ouverture f/4 et les suivantes en fermant d’un diaphragme à chaque fois (f/5.6, f/8 et f/11).

Conseils d’utilisation

Voici les points essentiels à retenir :

  • Assurez-vous que le diamètre de filtre de votre objectif soit compatible avec celui de la bonnette macro NiSi. Comme elle est livrée avec 2 bagues d’adaptation, vous pourrez la monter (sans avoir besoin d’acheter de bagues supplémentaires) sur des objectifs présentant un diamètre de 62, 67 ou 77 mm.
  • Pour que l’effet grossissant de la bonnette soit intéressant, je vous conseille d’utiliser une focale à partir de 70, 100 mm et plus. Des zooms type 70-200 mm, 70-300 mm ou même 100-400 mm seront idéaux  car en plus d’autoriser de forts grandissements, ils vous permettront de faire varier facilement la taille de votre sujet dans la photo en utilisant la bague du zoom.
  • Avec une bonnette macro vissée sur l’objectif, on peut (c’est tout l’intérêt de cet accessoire) et on doit (si on ne le fait pas, on ne pourra pas faire la mise au point) se rapprocher de son sujet. Pour rappel, avec la bonnette NiSi, l’avant de la bonnette devra être à une distance minimale du sujet d’environ 22 cm et maximale d’environ 30 cm. Si vous voulez plus de détails concrets sur l’utilisation sur le terrain d’une bonnette macro, vous pouvez lire mon article “Comment bien utiliser une bonnette macro”

Olympus 40-150 mm f/2,8 (avec multiplicateur x1,4) @210mm  ©www.luzphotos.com

  • Pour un meilleur piqué et également une plus grande profondeur de champ, n’hésitez pas à fermer le diaphragme (d’au moins 1 ou 2 diaphragmes par rapport à l’ouverture maximale de votre objectif), quitte à augmenter la sensibilité pour garder une vitesse suffisante pour éviter le flou de bougé si vous êtes à main levée.
  • En macrophotographie, et en particulier si vous n’êtes pas trop à l’aise avec la gestion de l’autofocus et des collimateurs, il est tout à fait possible de passer en mise au point manuelle. Vous pourrez peaufiner la mise au point en avancer ou reculant doucement par rapport à votre sujet.
  • Si vous photographiez à main levée et que vous disposez de la stabilisation (au niveau de votre objectif ou de votre boîtier), pensez à l’activer. Cela limitera le risque de flou de bougé.
  • Surtout au début, ne cherchez pas à atteindre le grandissement maximum, car plus vous serez près de votre sujet et plus la photo sera délicate à réussir, notamment en raison de la profondeur de champ minime et de l’augmentation du risque de flou de bougé. Vous pouvez aussi commencer avec des sujets assez gros et pas trop remuant.

Olympus 40-150 mm f/2,8 (avec multiplicateur x1,4) @210mm ©www.luzphotos.com

Par exemple, les photos du chat ci-dessous ont été prises avec un objectif 70-200mm, focale réglée entre 70 et 90 mm environ (les 2 premières photos ont été prises avec un appareil plein format et les 2 dernières avec un appareil APS-C). Même si nous sommes loin de la macrophoto au sens strict du terme, dans le cas présent, la bonnette m’a permis de m’approcher beaucoup plus près de mon sujet et de trouver des points de vue qu’il m’aurait été impossible d’avoir autrement…

Olympus 40-150 mm f/2,8 @150mm ©www.luzphotos.com

Avantages / Inconvénients

Avantages

  • Très pratique et simple d’utilisation : il suffit de visser votre bonnette macro sur votre objectif (comme vous le feriez avec un simple filtre) et en un instant vous êtes prêt à faire de la photographie rapprochée !
  • Encombrement et poids réduits (par rapport aux autres solutions les plus courantes pour faire de la macro, comme les tubes allonges ou les objectifs macro). Si vous avez déjà un zoom du type 70-200 mm (ou plus) dans votre sac photo, pensez à glisser également la bonnette macro (sans oublier si nécessaire la bague adaptatrice adaptée à l’objectif) : pour quelques grammes en plus, vous pourrez faire des photos macro si l’occasion se présente. C’est personnellement ce que je fais si je n’ai plus de place pour un objectif macro ou que je souhaite randonner léger.
  • Pas de perte de lumière : comme la bonnette est un élément optique transparent, elle ne fait pas perdre de luminosité, contrairement à des bagues-allonges ou à un objectif macro (qui provoquent une perte de lumière par augmentation du tirage) : c’est un avantage important en macrophoto où l’on manque souvent de lumière (pour avoir un peu plus de profondeur de champ, on est souvent amené à fermer le diaphragme)…
  • Prix très raisonnable: une bonnette, même de qualité, reste de très loin moins chère qu’un objectif macro. C’est un moyen simple et accessible de pratiquer la photo rapprochée. Selon moi, la bonnette NiSi présente un bon rapport qualité/prix surtout si l’on prend en compte les adaptateurs et la pochette qui sont fournis avec.
  • Polyvalence: mise sur un zoom type 70-200 mm ou plus, vous pouvez facilement changer votre cadrage et votre grandissement. Avec ce type de zoom, une puissance autour de 3 dioptries est à mon avis le bon compromis pour s’essayer à la macrophoto.
  • Accessoire durable : comme avec les filtres, c’est le genre d’investissement qui vous suit. Même si vous changez d’appareil ou de marque, une bonnette macro a sa place parmi vos accessoires photo. La seule contrainte est d’avoir un diamètre d’objectif compatible avec votre bonnette (avec ou sans adaptateur).
  • Qualité optique au rendez-vous (bonnette achromatique avec traitement de surface) surtout si vous fermez le diaphragme vers f/8 ou plus…
  • Grand diamètre et adaptateurs compris dans le kit: La bonnette a un grand diamètre de 77 mm qui convient à beaucoup des zooms présentant des focales qui nous intéressent ici (70-200 mm et plus). En complément, les bagues d’adaptation livrées avec permettent, sans achats supplémentaires, d’adapter la bonnette à la plupart des zooms avec un diamètre plus petit (72 et 67 mm). Petit détail que j’apprécie : la bague d’adaptation pour le diamètre de 67 mm passe directement de 67 à 77 mm et non de  67 à 72 mm (comme cela est généralement le cas dans des kits) qui aurait obligé de monter les 2 adaptateurs pour passer de 67 à 72 puis de 72 à 77 mm.
  • Pochette de protection de qualité: elle est suffisamment rigide et rembourrée pour protéger efficacement votre bonnette macro dans votre sac photo. Et si vous avez besoin d’un adaptateur pour utiliser votre bonnette, vous pouvez sans problème le fixer dessus avant et ranger le tout dans la pochette. Vous gagnerez un peu de temps au moment d’utiliser votre bonnette. Enfin, plus anecdotique, l’intérieur ne  peluche pas : avant cette bonnette, j’en avais acheté une d’une autre marque aux caractéristiques proches, mais l’étui livré avec a un intérieur doux mais qui laisse malheureusement des peluches… Un détail qui sur le terrain a son importance, si vous ne voulez pas perdre votre temps à devoir systématiquement épousseter votre bonnette avant de l’utiliser !
  • Bague crénelée pour une meilleure prise en main : permet de plus facilement visser et dévisser la bonnette sans que la bonnette vous glisse entre les doigts.
  • Filetage avant : permet éventuellement d’ajouter un filtre à l’avant de la bonnette macro, par exemple un filtre polarisant.

Inconvénients

  • Comme avec n’importe quelle bonnette macro, une fois vissée sur votre objectif, vous ne pouvez pas faire de mise au point à l’infini (contrairement à un objectif macro). La distance de travail est limitée et vous pouvez donc uniquement faire de la photo rapprochée.
  • Vous ne pourrez pas toujours mettre le paresoleil de votre objectif lorsque vous utiliserez la bonnette macro (il passe pour mes objectifs de 77 mm, mais pas toujours sur les objectifs de plus petit diamètre où je dois utiliser une bague d’adaptation). D’un autre côté, en photo rapproché, il faut avouer que le paresoleil peut parfois être plus gênant qu’autre chose (en s’approchant on risque de toucher des éléments qui feront bouger notre sujet) et le traitement antireflets de la bonnette limite également son utilité première.
  • Bonnette brillante argentée à l’extérieur : je me suis posé la question sur le risque d’avoir des reflets qui pourraient être perçus par des insectes craintifs et les faire fuir. Sur le principe, cela me fait penser aux gros objectifs blancs de chez Canon…. Par principe, je me méfie un peu de tout ce qui est blanc et brillant et qui peut attirer l’attention en photo animalière, mais aussi en macrophoto. Pour les insectes c’est peut-être un excès de précaution…il faut sans doute relativiser… le plus important réside sans doute dans l’approche : avancer tout doucement, éviter de faire du bruit, des vibrations et faire attention à son ombre projetée. Et au pire, pour ceux qui pensent que cela peut être gênant sur le terrain, rien ne vous empêche d’enrouler la bonnette avec un peu de gaffer noir (sorte de ruban adhésif facilement repositionnable, très utilisé dans les studios photo). La bonnette sera certes beaucoup moins jolie, mais si cela vous facilite votre vie de photographe, après tout est-ce vraiment important !
  • La pochette est très belle et surtout protège parfaitement la bonnette, c’est le principal…Toutefois, je me dis qu’idéalement NiSi aurait peut-être pu confectionner un étui un peu moins grand (la protection autour de la bonnette est vraiment très épaisse) et surtout que l’on pourrait avoir facilement à portée de main, sans avoir à fouiller dans son sac (avec par exemple, un système d’attache pour l’accrocher à la ceinture et une ouverture par le haut)… Il y a bien un crochet et une dragonne qui permettent éventuellement d’accrocher la pochette, mais avec un tel système, la pochette ne manquera pas de se balancer dans tous les sens lorsque vous marcherez…

Conclusion

Vous l’aurez compris, même si à mes yeux il pourrait encore y avoir un ou deux petits points d’amélioration, la bonnette macro NiSi présente un bon rapport qualité / prix. En l’associant à un zoom adapté et en suivant les quelques conseils que je vous ai donné dans cet article, elle permettra à certains de découvrir de nouveaux horizons photographiques et à d’autres de continuer à explorer le petit monde qui nous entoure, sans avoir à transporter du matériel lourd et encombrant…

Réalisé par

Hervé Drouet - LuzPhotos
Hervé Drouet - LuzPhotosPhotographe Professionnel - Formateur
Photographe professionnel et formateur, Hervé Drouet est un véritable passionné et amoureux de la photographie. Basé à St Jean de Luz, il organise régulièrement des stages photo (essentiellement dans les Pyrénées) et des voyages photo (le dernier a eu lieu dans le sud Maroc) où il essaye d’équilibrer au mieux théorie et pratique.

Photographe formateur au pays basque
Membre de l’UPP (L’Union des Photographes Professionnels)
et de la Fédération Photographique de France (FPF)